Qu’est-ce qu’une śarīra ?

février 12, 2025

Les śarīras, aussi appelées « reliques », sont des perles dures, dont le nom provient du sanskrit « śarīra », qui signifie littéralement « corps ». Ces perles, de tailles et de couleurs variées, ressemblent souvent à des perles ou à des cristaux. Elles se forment après la crémation des restes des maîtres bouddhistes.

Lors de ses recherches sur les śarīras au monastère de Gyuto, à Minneapolis, la Dre Nisha J. Manek a déclaré avoir ressenti un état spirituel particulier en étant en contact avec ces perles. Cela témoigne d’un aspect énergétique des śarīras qui ne peut être décrit avec des mots.

Il existe différents types de śarīras, qui peuvent être classés en deux catégories principales selon leur origine : les śarīras du Bouddha et les śarīras des pratiquants.

Les śarīras du Bouddha se sont formées après la crémation du Bouddha, mais peu de personnes ont eu la chance de les voir. Elles ont généralement une aura puissante, peuvent émettre de la lumière et sont très dures. Ce sont des reliques rares et précieuses.

Les śarīras des pratiquants se forment après la crémation des maîtres et des bouddhistes. Leur forme, leur couleur et leur taille varient en fonction de la vertu du pratiquant. Cette diversité explique pourquoi on les trouve souvent dans les cendres de ces personnes.

L’origine des śarīras demeure un sujet de controverse. Beaucoup pensent qu’elles se forment en raison du régime végétarien des moines. Riche en fibres et en minéraux, ce régime favoriserait l’absorption des carbonates et des phosphates, contribuant ainsi à la formation des śarīras.

Une autre théorie traditionnelle associe l’énergie spirituelle et la pratique religieuse à la formation des śarīras. Les moines et les pratiquants sincères seraient capables d’absorber l’énergie de l’univers et de la transformer en śarīras.

Une autre hypothèse concerne la température de la crémation. Des cristaux pourraient se former à une température adéquate lors de la crémation, puis se transformer en śarīras.

Certains pensent que les śarīras seraient le signe de pathologies comme les calculs rénaux ou biliaires. Cependant, les personnes atteintes de ces maladies ne présentent que rarement ces perles. De plus, les maîtres bouddhistes possédant des śarīras sont généralement en bonne santé et ne souffrent pas de ces maladies. Cette hypothèse semble donc peu probable.

La science moderne propose également des explications à la formation des śarīras. Selon le Dr Max Planck, père de la théorie quantique, toute matière vibre constamment et l’énergie et la matière sont interchangeables. Cela pourrait expliquer la formation des śarīras.

Selon cette explication, les êtres humains pourraient absorber l’énergie de l’univers. Ce seraient les maîtres et les pratiquants sincères qui y parviendraient.

La vraie pratique spirituelle consiste à revenir à l’essence de l’esprit et à s’harmoniser avec les propriétés de l’univers. L’énergie de l’univers peut alors se cristalliser dans le corps du pratiquant. Lorsque cette énergie atteint un certain niveau, elle transforme les cellules du corps en une matière hautement énergétique, formant ainsi les śarīras.

Les śarīras sont un phénomène sacré et mystérieux, considéré comme un trésor précieux dans le bouddhisme. Malgré les nombreuses théories et explications sur leur formation, elles restent un mystère fascinant pour beaucoup. À ce jour, la question de leur origine demeure sans réponse définitive.

Exemples de cas réels de śarīras :

  • Selon les écritures bouddhistes, après la mort du Bouddha Shakyamuni, son corps fut incinéré par ses disciples. Après la crémation, 84 000 śarīras de formes et de tailles différentes, émettant des rayons de lumière multicolores, furent découvertes. Ces cristaux sont devenus des reliques inestimables pour la communauté bouddhiste.
  • À Singapour, en 1990, après la mort du maître bouddhiste Huang Xuan, 480 śarīras de la taille de grains de pois, translucides et brillantes, ont été trouvées.
  • En Chine, en 1991, le vice-président de l’Association bouddhiste du mont Wutai a établi un record mondial avec 11 000 śarīras après sa mort.
  • Selon le Đại Việt Sử Ký Toàn Thư, au Vietnam, en 1034, sous le règne du roi Lý Thái Tông, deux moines, Nghiêm Bảo Tính et Phạm Minh Tâm, ont laissé des śarīras après leur mort. Ces reliques ont été conservées par le roi au temple Trường Thánh.
  • En 1963, le moine Thích Quảng Đức s’est immolé par le feu pour protester contre la répression du régime américain et de Diem. Bien que son corps ait été incinéré, son cœur est resté intact, mou et chaud, puis s’est refroidi et durci progressivement pour se transformer en une śarīra brun foncé. Ce cœur-relique est conservé et protégé au temple bouddhiste vietnamien.
  • En 2023, après la crémation du grand maître Tinh Vân en Chine, d’innombrables śarīras blanches, noires et jaunes, lisses comme du jade, ont été découvertes.

Leave A Comment

Create your account