Qu’est-ce qu’un kyste ovarien?

février 17, 2025

Un kyste ovarien est un problème gynécologique courant chez les femmes, pouvant survenir à tout âge, de l’enfance à la ménopause. Les femmes, qu’elles soient enceintes ou non, peuvent développer des kystes ovariens. Leur prévalence est estimée entre 5 et 10 % de la population féminine.

Les ovaires sont les organes reproducteurs féminins qui produisent les ovules pour la fécondation. Toute croissance anormale dans les ovaires peut former un kyste ovarien.

Un kyste ovarien peut être une nouvelle croissance tissulaire ou une accumulation de liquide à l’intérieur de l’ovaire. Plusieurs études indiquent que la plupart des femmes auront au moins un kyste ovarien au cours de leur vie. Représentant environ 3,6 % des pathologies gynécologiques, la plupart des kystes sont bénins, inoffensifs et asymptomatiques.

Les kystes ovariens sont principalement divisés en deux catégories : les kystes fonctionnels et les kystes organiques.

Kystes fonctionnels

Ces kystes résultent d’un dérèglement hormonal des ovaires, sans modification de la structure ovarienne. Il existe trois types de kystes fonctionnels : les kystes folliculaires, les kystes du corps jaune et les kystes thécals.

Les kystes folliculaires sont des follicules matures qui ne se rompent pas et ne libèrent pas d’ovule. Le kyste continue de grossir, pouvant atteindre 8 cm, causant des retards de règles. Les kystes du corps jaune se forment lorsque le corps jaune continue de se développer après l’ovulation, créant des kystes à paroi mince remplis de liquide, causant des douleurs et des saignements pelviens. Les kystes thécals sont souvent associés aux grossesses molaires et aux cancers des cellules germinales.

Kystes organiques

Ces kystes impliquent des changements dans le tissu ovarien et présentent un risque de cancer. Les types de kystes organiques comprennent : les kystes séreux, les kystes dermoïdes, les kystes mucineux et l’endométriose ovarienne.

Les kystes séreux sont les plus courants. Ce sont des poches remplies de liquide, à paroi mince, généralement bénignes. Cependant, une vascularisation accrue à la surface, la présence de nodules à la surface ou à l’intérieur du kyste sont des signes suspects de cancer. Les kystes dermoïdes (tératomes) sont le type de kyste organique le plus fréquent, représentant 25 % des kystes ovariens. Généralement bénins, ils peuvent survenir à tout âge. Ils contiennent des tissus variés comme des cheveux, des os, des dents et des glandes sébacées, et sont sujets à la torsion. Les kystes mucineux représentent 20 % des kystes ovariens. Ce sont des kystes multiloculaires, donc plus gros que les autres types. Ils contiennent un liquide épais et visqueux de couleur jaune et adhèrent souvent aux organes voisins. L’endométriose ovarienne se produit lorsque le tissu de l’endomètre se développe à la surface de l’ovaire, détruisant le tissu ovarien sain. Ces kystes à paroi mince, remplis de sang brunâtre (chocolat), adhèrent aux tissus environnants. Ils causent souvent des douleurs pendant les menstruations et peuvent entraîner une infertilité en obstruant les trompes de Fallope.

Les causes des kystes ovariens incluent la grossesse, l’endométriose, les infections pelviennes, les antécédents de kystes ovariens et les antécédents familiaux de kystes ovariens chez la mère ou la sœur.

Les kystes ovariens sont souvent asymptomatiques. La plupart des cas sont découverts lors d’un examen gynécologique de routine ou d’une échographie. Les symptômes peuvent apparaître lorsque le kyste est volumineux et incluent : douleur pelvienne, douleur lombaire, inconfort, ballonnements, douleur pendant les rapports sexuels et irrégularités menstruelles. Une croissance rapide du kyste, un gonflement abdominal important accompagné d’une perte de poids, d’une perte d’appétit et de fatigue sont des signes suggestifs de malignité nécessitant une consultation médicale immédiate.

Le diagnostic d’un kyste ovarien repose sur la combinaison d’un examen clinique et d’examens complémentaires. L’examen clinique comprend un interrogatoire sur les troubles du cycle menstruel, les douleurs pelviennes, l’inconfort, les douleurs pendant les rapports sexuels, les difficultés à uriner et la constipation. Les examens complémentaires comprennent l’échographie, la tomodensitométrie ou l’IRM, ainsi que des tests de dépistage des marqueurs tumoraux.

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