La blockchain (chaîne de blocs) est une technologie qui chiffre les données en blocs et les relie pour former une chaîne continue. Lorsqu’une nouvelle information est ajoutée, elle est stockée dans un nouveau bloc, puis liée au bloc précédent, créant ainsi une nouvelle chaîne. Grâce à ce processus, les anciennes informations de la blockchain ne sont jamais perdues.
L’avantage de la blockchain réside dans le fait que les informations ne sont pas stockées sur un seul serveur, mais sont sauvegardées et distribuées automatiquement sur plusieurs serveurs connectés au système. Cela permet à chacun de consulter et de vérifier ses transactions facilement et en toute sécurité. Les entreprises peuvent ainsi réduire la fraude, garantir la transparence et assurer un haut niveau de sécurité des informations.
Selon le magazine Fortune, dès les années 1980, des chercheurs ont développé des algorithmes de chiffrement pour résoudre les problèmes de sécurité sur Internet. Ces efforts se sont heurtés à de nombreux obstacles, notamment l’intervention de tiers, en particulier les cybercriminels.
En 1998, Scott Stornetta et Stuart Haber ont proposé l’idée d’une chaîne de données immuable permettant d’horodater les ensembles de données afin d’empêcher leur modification ou leur falsification. Cependant, leur explication manquait de crédibilité et les experts pensaient qu’une tierce partie était nécessaire pour garantir la sécurité des informations.
Les scientifiques ont poursuivi leurs recherches pour trouver une méthode plus fiable. En 2008, Satoshi Nakamoto, le créateur du Bitcoin, a utilisé le chiffrement pour créer une monnaie numérique. C’est sur cette base que la technologie blockchain et ses applications sont nées et se sont développées.
Il existe trois principaux types de blockchain : la blockchain publique, la blockchain privée et la blockchain à permission.
Une blockchain publique est ouverte à tous, permettant à chacun de participer, de vérifier et d’effectuer des transactions. Le Bitcoin et l’Ethereum en sont des exemples. Dans une blockchain publique, toutes les transactions sont publiques et transparentes, mais personne ne peut contrôler ou modifier les données enregistrées.
Une blockchain privée ne permet qu’à certains utilisateurs autorisés de participer. Ce type de blockchain est souvent utilisé par les organisations ou les entreprises pour contrôler l’accès et les transactions. Une blockchain privée offre une sécurité et une gestion plus efficaces qu’une blockchain publique.
Une blockchain à permission est une forme de blockchain privée, mais les utilisateurs disposent de privilèges spécifiques accordés par une tierce partie. Les blockchains à permission sont souvent utilisées dans les environnements d’entreprise pour assurer une flexibilité et un contrôle accrus sur les accès et les transactions.
La blockchain est utilisée dans divers domaines, notamment : les cryptomonnaies, les contrats intelligents, la gestion de la chaîne d’approvisionnement, la sécurité et la confidentialité des données, et la santé.
Dans le domaine des cryptomonnaies, le Bitcoin est l’exemple le plus connu. La blockchain fournit un système de paiement numérique sécurisé et décentralisé aux utilisateurs du monde entier. Pour les contrats intelligents, la blockchain permet de créer et d’exécuter des contrats automatisés, transparents et immuables.
La blockchain permet de suivre et de gérer la chaîne d’approvisionnement avec précision et transparence, de l’origine du produit à sa distribution. Des entreprises comme Walmart, Pfizer, AIG, Siemens et Unilever testent la blockchain pour la gestion de leur chaîne d’approvisionnement mondiale. En matière de sécurité et de confidentialité des données, la blockchain est également utilisée pour stocker et protéger les données personnelles afin de prévenir la fraude et de renforcer la sécurité de l’information. Dans le domaine de la santé, la blockchain peut même être utilisée pour stocker et gérer les dossiers médicaux, facilitant le partage sécurisé et efficace des informations entre les parties prenantes.
La blockchain n’est pas une monnaie virtuelle ou une cryptomonnaie. Il s’agit d’une technologie couramment utilisée dans ce domaine. Le 27 avril 2022, le ministre de l’Intérieur a publié la décision 343/QĐ-BNV portant création de l’Association vietnamienne de la blockchain. Cette association est une organisation socioprofessionnelle à but non lucratif, dotée de statuts, d’un siège social, d’un sceau et de biens propres. L’association est fondée sur le volontariat de personnes et d’organisations partageant des intérêts, des professions et des objectifs communs. Elle œuvrera pour la défense des droits et des intérêts légitimes de ses membres et de la communauté blockchain vietnamienne, contribuant ainsi au développement socio-économique du pays.