Qu’est-ce que l’avidité, la haine et l’ignorance ?

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février 12, 2025

L’avidité, la haine et l’ignorance sont les trois poisons fondamentaux du bouddhisme, appelés les Trois Poisons, et sont la racine de toute souffrance et malheur dans la vie.

L’avidité :

« L’avidité » est la cupidité, le désir excessif, l’attachement et le plaisir de posséder en abondance des choses que l’on aime, comme la richesse, la beauté, la gloire… L’avidité est insatiable, plus elle est satisfaite, plus elle grandit. On est avide pour soi-même, puis pour ses proches, son pays et la société. À cause de l’avidité, l’humanité se dispute et se massacre. Les personnes avides envient souvent celles qui réussissent.

Si l’on a un esprit avide, il faut « cultiver son esprit » immédiatement et pratiquer le « contentement ». Le contentement, c’est vouloir peu et se satisfaire de ce que l’on a. Une personne contente mène une vie simple, noble et paisible car elle se satisfait de ce qu’elle possède. Il faut réduire son avidité pour atteindre le « non-attachement ». Le non-attachement, c’est l’absence de cupidité.

Dans la vie, il y a cinq plaisirs sensoriels auxquels les gens aspirent le plus : la richesse, la beauté, la gloire, la nourriture et le sommeil. Ces « cinq désirs sensoriels » apportent en réalité peu de joie et beaucoup de souffrance. La soif de richesse entraîne un dur labeur, parfois même des moyens malhonnêtes pour l’acquérir, et la perte de richesse cause une grande douleur. Face à la beauté, il faut contempler l’impureté du corps; la convoitise de la beauté peut mener à des stratagèmes et des péchés pour satisfaire ses désirs. La quête de la gloire et du pouvoir exige soumission et intrigue, causant fatigue mentale et souffrance. L’abus de mets délicats provoque des maladies incurables, la fatigue physique et une vie courte. L’excès de sommeil engourdit l’esprit. Ces cinq désirs sensoriels sont les causes qui enchaînent l’être humain au cycle de la naissance et de la mort, de la réincarnation et de la déchéance.

L’histoire raconte qu’un homme riche sans enfant est mort, laissant derrière lui une immense fortune. Le roi ordonna que ses biens soient confisqués au profit du trésor royal et se rendit auprès du Bouddha. Le roi raconta l’histoire au Bouddha et remarqua que, bien que cet homme riche ait vécu près du Bouddha, il ne lui avait jamais offert d’aumônes. Le Bouddha raconta alors la vie antérieure de l’homme riche : il avait fait une bonne action en offrant des aumônes à un Bouddha du passé, mais il avait regretté son don et avait commis le crime de tuer son neveu pour s’emparer de l’héritage de son frère. Le Bouddha enseigna alors que la richesse et l’abondance ne nuisent qu’aux insensés.

La haine :

« La haine » est la colère, la rage, l’irritabilité et la rancune lorsque l’on n’est pas satisfait ou que ses désirs ne sont pas comblés. C’est l’indignation d’être offensé, qui pousse à commettre des actes répréhensibles. Après la colère, la rancune persiste et l’on cherche l’occasion de se venger.

La haine naît de l’attachement à « soi » ou à « ce qui nous appartient ». Si quelqu’un insulte ou critique une autre personne, on ne ressent pas de colère, mais si quelqu’un nous insulte ou nous réprimande, nous ou nos proches, ou endommage nos biens, on ressent immédiatement du ressentiment. Lorsque ce ressentiment s’intensifie, il se transforme en colère. Mais il faut se rappeler que personne dans ce monde n’est à l’abri des réprimandes et des critiques, il est difficile d’échapper aux jugements des autres.

Il faut cultiver son esprit pour atteindre la « non-colère ». La non-colère, c’est l’absence d’irritabilité et de rancune. Les êtres vivants sont pris dans le cycle des renaissances parce qu’ils ne peuvent vaincre la haine. Les bouddhas ont atteint la liberté et la libération en éliminant la haine à la racine. Le plus difficile est d’éradiquer la colère dès son apparition dans l’esprit. Lorsque notre esprit cesse de penser à la colère, la fureur ne se manifestera pas.

L’ignorance :

« L’ignorance » est l’aveuglement, l’illusion, l’obscurité mentale. Une personne ignorante manque de discernement, ne réfléchit pas et ne comprend pas la vérité pour juger ce qui est bien ou mal, bon ou mauvais, avantageux ou nuisible… C’est pourquoi elle commet des actes impurs et nuisibles pour elle-même et pour les autres. L’ignorance, dans le langage courant, est synonyme de « stupidité ». L’ignorance voile l’esprit, empêchant de voir les impuretés qui nous rongent de l’intérieur, permettant aux mauvaises habitudes de se développer et conduisant finalement la personne sur le chemin du péché perpétuel. Le Bouddha a enseigné que l’ignorance est la pire des souillures. Il faut abandonner l’ignorance pour devenir pur.

On ne craint généralement pas l’apparition de « l’avidité » et de la « haine », mais on craint sa propre lenteur à prendre conscience, on craint son aveuglement et son ignorance. Si « l’avidité » et la « haine » surgissent, mais que l’on est capable de les discerner avec lucidité et sans illusion, elles ne pourront rien nous faire. Celui qui étudie le bouddhisme doit éliminer son ignorance, faire preuve de discernement en toute chose et cultiver son esprit pour atteindre la « non-ignorance ». La non-ignorance, c’est l’absence d’obscurité mentale et d’illusion. Face à toute situation, il faut faire preuve de sagesse, de discernement et de jugement pour évaluer les conséquences, le bien et le mal, le juste et l’injuste… Ainsi, nos actions seront justes, nous éviterons les dangers et nous agirons pour notre propre bien et celui des autres, dans le présent comme dans le futur.

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